PROFESSIONNELS DE SANTÉ

Déclaration des cas d’échinococcose

Informations pratiques
Déclaration des cas d’ÉCHINOCOCCOSE
Signalement de cas d’Echinococcose Alvéolaire (EA)
Si vous êtes professionnel de santé et que vous suspectez ou que vous venez de diagnostiquer une échinococcose alvéolaire (EA) chez un patient résidant sur le territoire français, merci de suivre la procédure ci-dessous :
I. Signalement – Demande d’avis concernant un cas d’EA
Vous pouvez contacter le CNR Echinococcoses par téléphone, email ou courrier en précisant :
– S’il s’agit d’une suspicion d’un cas d’EA, ou du signalement d’un nouveau diagnostic d’EA*, ou d’une demande d’avis concernant un patient que vous suivez pour EA.
– Le contexte épidémiologique et les données cliniques (consultation, examen radiologique, sérologie, compte-rendu opératoire, examen anatomopathologique,…).
Ces informations permettront de confirmer ou d’infirmer le diagnostic et/ou de répondre à votre demande d’avis dans les plus brefs délais.
Coordonnées du CNR Echinococcoses :
Centre National de Référence Echinococcoses (CNR-E)
Centre Hospitalier Universitaire de Besançon
Laboratoire de Parasitologie-Mycologie
PCBIO bâtiment bleu niveau +3
3 Bd Fleming
25030 Besançon cedex
Tél : 03-70-63-23-50
Fax : 03-70-63-23-24
email : cnr-echino@chu-besancon.fr
II. Enregistrement au registre national de l’Echinococcose Alvéolaire (FrancEchino) et recueil des données épidémiologiques et médicales
En cas de diagnostic d’échinococcose alvéolaire*, il est essentiel, pour assurer une surveillance efficace de la maladie sur le territoire français, que le patient concerné, s’il est d’accord, soit inclus au registre FrancEchino.
L’enregistrement est effectué en deux temps :
1) La Lettre d’information au patient à transmettre au patient et le formulaire de Consentement de participation (2 exemplaires à signer, un à donner au patient, un à nous renvoyer au CNR-E).
2) L’inclusion et le recueil des données :
Après validation du diagnostic d’EA, l’inclusion est effectuée par les data-managers du CNR Echinococcoses.
Le recueil des données administratives, épidémiologiques et médicales se fait par le Questionnaire épidémiologique (à compléter par le patient) et le Questionnaire médical (à compléter par le professionnel de santé).
Après inclusion de votre patient au registre FrancEchino, vous recevez un email contenant vos codes de connexion à l’application CleanWEB (si vous êtes nouvel utilisateur), vous permettant de visualiser les patients de votre centre diagnostiqués et suivis pour EA, et de saisir les données.
Signalement de cas d’Echinococcose Kystique (EK)
L’échinococcose kystique concerne principalement des personnes issues de l’émigration en provenance des pays du Maghreb ou de l’Europe de l’Est. La maladie est rarement considérée endémique du territoire français cependant le parasite est présent sur le pourtour méditerranéen et les Alpes du Sud.
Si vous êtes professionnel de santé et que vous suspectez ou que vous venez de diagnostiquer une échinococcose kystique (EK) chez un patient résidant sur le territoire français, merci de suivre la procédure ci-dessous :
II. Enregistrement à l’observatoire français de l’Echinococcose Kystique (OFREKYS) et recueil des données épidémiologiques et médicales
En cas de diagnostic d’échinococcose kystique, l’enregistrement est effectué en deux temps :
1) Information et consentement de votre patient (1 exemplaire à conserver par le patient et 1 exemplaire à mettre dans son dossier)
Cette note d’information est à lire avec le patient et vous devez vous assurer que le patient a compris et a eu la possibilité de poser toutes les questions relatives à son consentement.
2) Inclusion et recueil des données :
Le recueil des données administratives, épidémiologiques et médicales se fait par le questionnaire à compléter et à nous renvoyer au CNR-E. Les données sont ensuite saisies par nos data-managers dans l’application CleanWeb.
Si toutefois vous désirez avoir accès au formulaire d’enregistrement électronique directement, un compte administrateur à l’application CleanWeb peut vous être fournit afin de visualiser les patients de votre centre diagnostiqués et suivis pour EK, et de saisir vous-même les données. Pour cela, il faut faire la demande auprès du Dr Coralie BARRERA, datamanager principale de l’EK, par e-mail : cbarrera@chu-besancon.fr
Modalités d’envoi des examens biologiques
Diagnostic sérologique
Les examens de sérologie sont réalisés sur la Plateforme Mutualisée de Sérologie Infectieuse du Laboratoire de Biologie Médicale du CHU de Besançon.
Téléchargez la fiche : demande de diagnostic sérologique dépistage.
Téléchargez la fiche : demande de diagnostic sérologique dépistage – sérologie de confirmation (demande extérieure).
Techniques disponibles pour le diagnostic et pour le suivi :
– Hémagglutination indirecte E. granulosus (Biosynex),
– Elisa E. granulosus (Bordier),
– Elisa E. multilocularis Em2 /Em18 (Bordier),
– Elisa E. multilocularis Em18 (Bordier),
– Western Blot Echinococcus (LDBio Diagnostics).
Diagnostic par biologie moléculaire
L’identification par séquençage d’E. multilocularis/E. granulosus et le génotypage sont réalisés systématiquement sur tous les prélèvements reçus au CNR pour diagnostic moléculaire de l’échinococcose. Une fiche pré-analytique doit accompagner la demande.
Techniques disponibles pour le diagnostic moléculaire sur fluides biologiques, tissus frais et tissus fixés-paraffinés (PCR + séquençage) :
– PCR spécifique E. multilocularis – gène 12S rRNA mitochondrial (Georges et al., 2004),
– PCR spécifique E. granulosus sensu stricto (souche G1 ovine) – gène 12S rRNA mitochondrial (Stefanic et al., 2004),
– PCR pan-Echinococcus – gènes 12S rRNA mitochondrial (Roelfsema et al, 2016),
– PCR Taenia puis séquençage de l’amplicon et comparaison aux bases de données génétiques pour assignation taxonomique (Trachsel et al., 2007).
Techniques disponibles pour le génotypage :
– Génotypage d’E. multilocularis : polymorphisme de la séquence du microsatellite EmsB (Knapp J et al.. 2007),
– Génotypage d’Echinococcus granulosus sensu lato : différentiation d’E. granulosus sensu stricto, d’Echinococcus ortleppi (G5), Echinococcus equinus (G4), et Echinococcus canadensis (G6-G10), E. shiquicus, E. vogeli et E. oligarthrus par PCR-séquençage du gène 12S rRNA mitochondrial (Roelfsema et al, 2016).
Suivi pharmacologique
Les dosages de l’albendazole sulfoxyde et du mebendazole sont réalisés par le laboratoire de Pharmacologie Clinique et Toxicologie du CHU de Besançon. Une fiche de renseignement doit accompagner le prélèvement.
Techniques disponibles pour le suivi thérapeutique :
– Dosage d’albendazole sulfoxyde par UPLC-UV dans le plasma humain, téléchargez la fiche
– Dosage de mebendazole par UPLC-UV dans le plasma humain, téléchargez la fiche
Demande d’avis RCP
La RCP Echinococcoses se déroule tous les mercredis à partir de 13h30. Lors de chaque séance de RCP, 7 dossiers maximum sont prévus à la discussion.
Déroulement des séances en pratique
- Inscription d’un dossier à la RCP :
Afin que votre dossier soit programmé en RCP, vous devez envoyer la fiche RCP complétée à l’adresse mail du CNR : cnr-echino@chu-besancon.fr et transmettre l’ensemble du dossier radiologique soit directement sur le PACS du CHU de Besançon ou via la plateforme ACETIAM NEXUS ou par courrier postal.
Dès réception du dossier complet, la secrétaire vous partagera un lien pour réserver un créneau de RCP.
Si vous estimez que le dossier de votre patient est urgent, merci de l’indiquer dans votre mail. Un médecin de notre équipe évaluera votre demande et vous répondra dans les plus brefs délais.
Votre dossier inscrit, vous recevrez quelques jours avant la séance un lien de connexion TEAMS par mail.
- Le jour de la séance :
Un médecin référent du patient doit participer à la RCP, ou est remplacé en cas d’impossibilité par un des médecins de l’équipe prenant en charge le patient. Après une présentation orale de votre dossier, vous êtes invité à échanger avec le quorum afin de proposer pour votre patient la meilleure prise en charge.
A l’issue de la RCP, un compte-rendu vous sera adressé, sous 7 à 10 jours, soit par email sur une adresse sécurisée (mssanté) ou avec un lien de téléchargement.
En l’absence du médecin référent du dossier ou de l’un de ces représentants lors de la RCP, le dossier ne sera pas discuté.
Pour toute question complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter cnr-echino@chu-besancon.fr
- Consentement et nécessité d’informer le patient :
Avant l’inscription du dossier patient en RCP, le médecin référent informe le patient de la présentation de son dossier médical en RCP ; il s’assure de son consentement et s’engage à respecter le libre choix du patient.
- Règles de confidentialité et de transparence :
Les participants à la RCP s’engagent à respecter le secret médical lors des présentations. Les discussions se conforment aux règles du secret médical partagé entre les professionnels du cercle de soins.
Le médecin demandeur, est responsable de la qualité du dossier présenté à la RCP et de l’application ou non de la proposition.
- Quorum d’experts :
Les séances sont coordonnées par le Dr C. RICHOU (Hépatologie, référente échinococcose alvéolaire) et le Dr N. TISSOT (Infectiologie, référente échinococcose kystique) et sont constituées d’un quorum de 11 experts :
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- Dr Louis BOHARD (Infectiologie)
- Pr Catherine CHIROUZE (Infectiologie)
- Pr Solange BRESSON-HADNI (Hépatologie)
- Pr Laurence MILLON (Parasitologie)
- Dr Anne-Pauline BELANGER-CLERGET (Parasitologie)
- Dr Frédéric GRENOUILLET (Parasitologie)
- Dr Jenny KNAPP (Parasitologie – Biologie moléculaire)
- Dr Damien MONTANGE (Pharmacologie)
- Dr Paul CALAME (Radiologie)
- Dr Célia TURCO (Chirurgie digestive et transplantation hépatique)
- Dr Alexandre DOUSSOT (Chirurgie digestive et transplantation hépatique)
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INFORMATIONS PRATIQUES
L'échinococcose kystique en 9 questions-réponses
1. Echinococcose alvéolaire (EA) ou kystique (EK) qu’est-ce que cela change ?
Bien que ces 2 maladies soient liées à des parasites proches du genre Echinococcus, l’EA (Echinococcus multilocularis) et l’EK (Echinococcus granulosus) diffèrent largement par leur épidémiologie, leur présentation clinico-radiologique et leur prise en charge. Ces 2 maladies ne doivent donc pas être confondues.
2. Comment poser le diagnostic ?
Le diagnostic de certitude est anatomopathologique ou obtenu par biologie molécule (PCR) à partir d’un prélèvement kystique. La réalisation d’un tel prélèvement étant très souvent contre indiquée, le diagnostic est le plus souvent évoqué sur un faisceau d’argument épidémiologique, clinique et radiologique.
3. Quelle(s) imagerie(s) utile(s) au diagnostic ?
L’imagerie est l’élément essentiel au diagnostic. Dans les localisations hépatiques, l’échographie et/ ou l’IRM hépatique ont une place centrale pour faire le diagnostic mais aussi pour caractériser le contenu du kyste. Cette caractérisation est primordiale dans la prise en charge, elle permet de classer le kyste en stade d’activité parasitaire selon la classification OMS : kyste actif (CE1-CE2), transitionnel (CE3a-CE3b), inactif (CE4-CE5).
A noter, cette classification de l’OMS, plus précise, doit désormais remplacer la classification échographique de Gharbi.
Le scanner est moins utilisé, il a un rôle en pré opératoire pour évaluer les rapports entre le kyste et les structures adjacentes, guider le geste chirurgical et rechercher/ analyser d’éventuelles localisations extra-hépatiques.
Le PET-TDM n’a pas d’intérêt dans l’EK, la majorité des lésions ne présentant pas d’hyper-métabolisme, en l’absence de complication.
4. Quels tests sérologiques utiliser ?
Selon les recommandations HAS (https://www.has-sante.fr/jcms/c_2749012/fr/actualisation-des-actes-de-biologie-medicale-relatifs-au-diagnostic-des-echinococcoses-larvaires), les tests de première intention doivent être combinés pour en augmenter leur sensibilité. Il est préconisé d’associer une technique immuno-enzymatique (EIA/ELISA) et d’hémagglutination indirecte (HAI), leur sensibilité cumulée est de près de 80% dans les formes hépatiques. En cas de test positif ou douteux, une confirmation par Western-blot est nécessaire.
Les tests sérologiques de première intention peuvent être pris en défaut, principalement dans les atteintes extra-hépatiques ou les formes inactives. Une sérologie négative n’exclut donc pas le diagnostic. Si les tests de 1ère intention sont négatifs et que la présomption d’EK est forte, il peut être discuté de réaliser un Western blot qui présente une sensibilité plus importante.
Bien que dans de nombreux cas les tests sérologiques permettent de différencier une EA d’une EK, le contexte épidémiologique et les données radiologiques restent les meilleurs moyens de différencier ces 2 pathologies.
5. Quel est le traitement de l’échinococcose kystique ?
Le traitement reste à l’heure actuelle mal codifié et repose encore en grande partie sur des accords d’experts. Il est fonction du stade évolutif du kyste déterminé par la classification OMS (actif, transitionnel, inactif), du nombre de kyste, de leur taille et de leur localisation. La décision thérapeutique doit s’appuyer sur une discussion pluridisciplinaire en tenant compte des options thérapeutiques, de l’état général du patient et de son intégration dans un parcours de soins. L’arsenal thérapeutique repose sur la chirurgie encadrée par ALBENDAZOLE, les traitements dits per cutanés (dont la PAIR : Ponction, Aspiration, Injection et Réaspiration) encadrés par ALBENDAZOLE, l’ALBENDAZOLE en traitement médical seul et la stratégie de « Watch and Wait » indiquée uniquement dans les lésions classées inactives. La RCP Echinococcoses animée 1 fois par semaine par le CNR se tient à disposition pour vous aider dans la décision thérapeutique (Réservée aux Professionnels de Santé – CNR Echinococcoses).
6. Quel monitoring pour le traitement anti-parasitaire par ALBENDAZOLE ?
La posologie d’ALBENDAZOLE (ABZ) recommandée est de 10mg/kg/jour en 2 prises par jour, sans dépasser initialement 400 mg x 2/jour. Dans notre pratique, le traitement est plutôt initié à la posologie de 200 mg x2/jour car un surdosage est fréquent. Le traitement doit être pris en continu.
Du fait d’un index thérapeutique étroit, nous proposons un suivi thérapeutique pharmacologique (STP) du métabolite actif de l’ABZ, l’ABZ-sulfoxyde (ASOX). Nous proposons ce STP à tous les patients sous ABZ au long cours, à réaliser en général au 15ème jour du traitement. Le prélèvement à effectuer au pic (= 4H après la prise) et à adresser au service de pharmacologie médicale du CHU Jean Minjoz, Besançon (Réservée aux Professionnels de Santé – CNR Echinococcoses) )
Les modalités de surveillance biologique sous ABZ : hémogramme et enzymologie hépatique 1 fois/semaine jusqu’à la 4ème semaine, puis tous les 15 jours jusqu’à la fin du 3ème mois de traitement, puis tous les mois jusqu’au 6ème mois, puis trimestriel si traitement au long cours. L’apparition d’une cytolyse est fréquente, et peut-être tolérée jusqu’à 5N. Un dosage d’ASOX sera à réaliser en cas de perturbation des tests hépatiques ne pas méconnaitre un surdosage, de même qu’en cas d’arrêt du traitement pour un autre effet indésirable.
En cas d’arrêt de traitement pour effet indésirable, les modalités de reprise d’un traitement médical se discute au cas par cas et nécessite un avis spécialisé.
Chez la femme en âge de procréer, une contraception efficace doit d’être mis en place au vu du risque tératogène des benzimidazolés au 1er trimestre de grossesse.
7. Que faut-il éviter dans la prise en charge d’une EK ?
Avant un geste chirurgical ou per cutané, des précautions doivent être systématiquement prise afin d’éviter une dissémination et/ou une anaphylaxie :
- Un geste chirurgical/percutané doit impérativement être encadré par la prise d’ABZ afin de diminuer le risque de récidive,
- La chirurgie envisagée doit être la plus radicale possible et si possible à kyste non ouvert,
- Des compresses imbibées de produits scolicides doivent être placées autours du champ opératoire afin de diminuer le risque de complications et de dissémination parasitaire en cas de fissuration ou rupture du kyste,
- Les ponctions (hors traitements dits per cutanés) sont généralement contre indiquées. Dans les rares indications où celles-ci peuvent avoir leur place, une validation en réunion de concertation multidisciplinaire est nécessaire.
8. Comment prendre en charge une lésion inactive (CE4-CE5) ?
Le passage d’une lésion inactive à une lésion transitionnelle est rare, un traitement médico-chirurgical n’est donc pas nécessaire et un suivi seul peut être initié, c’est l’attitude « Watch and Wait ». Un suivi clinique et radiologique (IRM ou échographie en fonction de la lésion et sa localisation) pendant 5 ans, à partir de la découverte de la lésion, est alors recommandé.
9. Dépistage familial ? Pour qui et par quelles modalités ?
En général ce dépistage est réservé aux membres de la famille ayant partagé la même exposition à risque (le plus souvent ayant vécus ensemble en zone d’endémie). Nous proposons de faire réaliser une échographie hépatique et une radiographie thoracique. Une sérologie peut être réalisée mais, attention, celle-ci peut être prise à défaut, surtout en cas d’atteinte extra hépatique ou de forme inactive.
Pour en savoir plus :
E. Brunnetti et al. Expert consensus for the diagnosis and treatment of cystic and alveolar echinococcosis in humans, 2010, Acta Trop. 114(1):1-16. doi: 10.1016/j.actatropica.2009.11.001. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19931502/
H. Wen et al. Echinococcosis: Advances in the 21st Century, 2019, Clin Microbiol Rev. 13;32(2):e00075-18. doi: 10.1128/CMR.00075-18. Echinococcosis: Advances in the 21st Century – PubMed (nih.gov)
A.P Bellanger et al. Terminology to be used in the field of echinococcosis: Adapting the international consensus to the French language, 2021, Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine. https://www-sciencedirect-com.scd1.univ-fcomte.fr/science/article/pii/S0001407921002788
Bresson-Hadni S, Doussot A, Calame P et al. Echinococcose kystique hépatique. Hepato Gastro et Onco Dig 2021 ; 28(10) :1245-1261.

